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Crédit: © Khaledelenany.com

Khaled El-Enany, professeur égyptien et alumnus français, à la tête de l’UNESCO

10 octobre 2025 Communauté
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L’UNESCO s’apprête à changer de tête. Le candidat égyptien, Khaled El-Enany va succéder à la française Audrey Azoulay. Cet égyptologue et homme politique égyptien, a été plusieurs fois ministre et est professeur d'égyptologie. Au cours de ses études supérieures, après avoir obtenu une bourse, Khaled El-Enany a poursuivi ses études en France, à l'université Montpellier 3 - Paul-Valéry.

« La France félicite Khaled El-Enany, égyptologue et ancien ministre égyptien du tourisme et des antiquités, pour sa désignation par le Conseil exécutif de l’UNESCO comme directeur général de l’organisation ». C’est en ces termes que le ministère français chargé des affaires étrangères a accueilli cette nomination, précisant que la France, qui est le pays où siège l’UNESCO, réaffirme à cette occasion « son plein soutien à l’organisation et à ses missions, ainsi que son attachement au multilatéralisme ».

Une nomination en deux temps

Cette proposition de nomination, précise à son tour le site de l’UNESCO, « sera soumise le 6 novembre prochain au vote de l’ensemble des Etats membres de l’UNESCO », lors de la Conférence générale de l’Organisation, qui aura lieu à Samarcande (Ouzbékistan) et qui l’entérinera.

Une fois élu par la Conférence générale, Khaled El-Enany succèdera pour quatre ans à la mi-novembre à la française Audrey Azoulay, en poste depuis 2017. Il deviendra ainsi le premier directeur général issu du monde arabe et le deuxième africain depuis la création de l’UNESCO il y a quatre-vingts ans.

   © UNESCO/Marie ETCHEGOYEN

Un alumnus francophile et francophone

Concernant son futur directeur général, le site de l’UNESCO rapporte que Khaled Ahmed El-Enany Ali Ezz, né en 1971, est un éminent égyptologue et professeur d’égyptologie à l’Université d’Hélouan, où il enseigne depuis plus de trente ans. Il est titulaire d’un doctorat en égyptologie de l’Université Paul-Valéry - Montpellier 3 et parle parfaitement le français.

Plus précisément, selon la notice biographique publiée sur son propre site, Khaled El-Enany rapporte qu’après avoir débuté sa carrière comme guide touristique, une profession qui a éveillé en lui la curiosité et l’appréciation de la diversité culturelle, il a effectué un master à l’Université d’Hélouan, puis un doctorat en égyptologie à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 où il arrive en 1997. Ayant obtenu une bourse égyptienne pour partir en France, c’est à Montpellier qu’il passe un DEA, ainsi qu'un doctorat en 2001.

Il a ainsi été convié à huit reprises, entre 2006 et 2023, en tant que professeur invité au sein de cette université dont il a été fait depuis Docteur honoris causa. Il a également collaboré pendant une quinzaine d’années avec l’Institut français d’archéologie orientale du Caire, « témoignant de sa contribution significative à la recherche scientifique et de son engagement envers la formation des jeunes chercheurs ». Il est enfin membre d’honneur de la Société française d’égyptologie.

Une nouvelle feuille de route

Comme le rapporte la chaïne France 24 qui a suivi cette nomination, Khaled El-Enany a promis devant le Conseil exécutif, « de travailler main dans la main avec tous les États membres pour bâtir ensemble une feuille de route pour moderniser l'UNESCO et la projeter vers l'avenir ». Aujourd’hui, l’UNESCO travaille dans un cadre d'action autour d’objectifs stratégiques dans les domaines de l'éducation, de l'environnement, de la cohésion sociale et de la technologie.

Avec 194 États membres, rapporte encore le site officiel, l’UNESCO contribue à la paix et à la sécurité en promouvant la coopération multilatérale.

L’UNESCO coordonne en effet :

  • un réseau de plus de 2000 sites inscrits au patrimoine mondial, de réserves de biosphère et de « géoparcs mondiaux » ;
  • plusieurs centaines de « villes créatives, apprenantes, inclusives et durables » ;
  • plus de 13 000 écoles associées, chaires universitaires, centres de formation et de recherche ;
  • un réseau mondial de 200 Commissions nationales.

Basée à Paris, l’UNESCO dispose de bureaux dans 54 pays et emploie plus de 2300 personnes.

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